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À l’aéroport de Boston, un canin douanier a mis à jour la présence de singes momifiés dans le sac d’un voyageur. La consommation de viande de gibier est proscrite aux États-Unis à cause du danger potentiel de dissémination de pathogènes.

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Une découverte étonnante a été faite grâce à l’intervention d’un chien détecteur de l’agence américaine des douanes et de protection des frontières. Dans les bagages d’un passager originaire d’Afrique, l’animal a détecté des singes momifiés.

En provenance de République démocratique du Congo, ce passager avait déclaré transporter du poisson séché. Mais lors du contrôle effectué à l’aéroport Logan de Boston, l’inspection a permis de découvrir les corps desséchés et sans vie de quatre singes, d’après les douaniers.

Ryan Bissette, le porte-parole du CPB, a annoncé dimanche que le voyageur avait déclaré que les singes momifiés étaient destinés à sa propre consommation.

La viande non travaillée ou très peu transformée provenant d’animaux sauvages, couramment appelée « viande de brousse », est prohibée aux États-Unis à cause des risques de transmission de maladies.

Viande de brousse et risques sanitaires

« L’importation de viande de brousse aux États-Unis n’est pas sans danger. Il existe des risques réels que cette viande soit porteuse de micro-organismes susceptibles de déclencher différentes maladies, y compris l’Ebola », souligne Julio Caravia, directeur local de la douane et de la protection des frontières.

Cet évènement s’est produit le mois passé mais a seulement été divulgué vendredi dernier.

Dimanche, Ryan Bissette a précisé qu’aucunes charges n’avaient été retenues contre ce voyageur. Cependant, l’ensemble de ses bagages a été confisqué et les alentours de quatre kilos de viande de brousse découverts ont été destinés à être détruits par les Centres de contrôle et de prévention des maladies américains.

Un problème de trafic de viande d’animaux sauvages en Europe ?

Le trafic illicite d’animaux sauvages est une réelle problématique en Europe, ayant conduit à une importante opération de lutte contre ce fléau en octobre dernier. Plus de 2 000 importations illégales d’espèces en danger et de bois protégé ont ainsi été interceptées.

Il est compliqué d’estimer la taille réelle du commerce illégal de viande de brousse, étant donné la difficulté à identifier ce type de viande et le manque de moyens dans les aéroports pour tester les importations. Néanmoins, il semble que Bruxelles et Paris soient des lieux privilégiés pour les trafiquants.

On estime que chaque mois, environ 3,9 tonnes de viande de brousse, incluant de la viande de crocodile, de pangolin et de singe, passent par l’aéroport de Bruxelles. Il est supposé qu’une grande partie de cette marchandise est destinée à des réseaux organisés.